Prénom : Justice
Nom : Stobbart
Surnom : Allant de « Gamine » à « Ma chérie » en passant par d’autres surnoms plus ou moins recherchés et plus ou moins intelligents, Justice en est venue à se demander si son prénom a une réelle importance aux yeux des autres ou s’il s’agit simplement d’une décoration destinée à faire travailler les méninges de ses connaissances pour lui en dénicher un nouveau… Plus mignon, variant selon leurs préférences.
Age : 13 ans
Classe : Le Kawaii
Métier : Trop jeune pour travailler.
Orientation sexuelle : Du fait de son jeune âge, Justice en est restée à la période des simples « amourettes » de jeunesse et n’est jamais allée plus loin dans ses relations. Son cerveau est encore profondément axé sur les relations hommes/femmes, n’envisageant pas encore la possibilité de relations entre personnes du même sexe.
Appartenance : Lamento.
Description physique : « Il y a des yeux qui reçoivent la lumière et il y a des yeux qui la donnent. »
[Paul Claudel]
Avec son physique enfantin et ses grands yeux abritant deux merveilleuses topazes liquides, Justice ne possède rien qui pourrait attiser la haine de son entourage ou lui créer des ennemis. Elle a tous les attributs de la petite fille modèle, allant des lèvres gourmandes aux joues rondes virant au rosée, puis au rouge, lors de situations la mettant dans l’embarras.
Tout aurait pu être parfait si sa peau d’une blancheur affolante ne lui avait pas conféré cet air maladif, rendant à son corps, déjà bien fragile, un aspect encore plus frêle et innocent qu’il ne l’était déjà. Difficile de s’affirmer et de s’imposer avec une telle allure. Aussi, si la phrase « les yeux sont le miroir de l’âme » pouvait être prouvée, Justice en serait un exemple parfait. Un regard tantôt chaleureux, tantôt dur, tantôt froid et distant… Elle transmet les multiples facettes de son étonnante personnalité à travers la rivière qui coule, légère et furtive, au cœur de ses prunelles.
Il y a bien longtemps, au temps d’une époque et d’une réalité à présent révolues, la petite fille arborait des cheveux d’un brun sombre, tombant en une cascade éclatante le long de ses reins et s’agitant à la moindre secousse. Elle avait aimé ses cheveux, jusqu’à cet accès de rage qui les avait fait tomber un à un à terre. Les ciseaux avaient été sans pitié envers sa chevelure qui avait dès lors était contrainte d’opter pour un autre genre de coupe, hargneuse et courte, plus facile d’entretien et témoignant de cette coupure définitive avec l’ancienne Justice, avec son ancienne vie, lorsque ses deux parents étaient encore ensembles.
Elle avait coupé les ponts avec son ancienne vie, tentant par tous les moyens de s’accommoder à sa nouvelle existence en essayant vainement de tourner les yeux de sa mère vers elle.
Troquant ses anciens habits de princesse, elle opta pour un style plus personnel, fouillis de vêtements découpés et cousus entre eux selon les désirs de la fillette. Cela ne faisait pas d’elle une styliste hors pair, mais elle se sentait différente et espérait que cette originalité attire l’attention de la seule personne qui ne levait pas son regard sur elle lorsqu’elle passait… À croire qu’elle était invisible.
Désormais, ayant adopté son nouveau style et étant bien décidé à le garder, elle mêle avec plus d’aisance qu’auparavant les habits qu’elle parvient à dénicher, jouant avec les couleurs et les formes, sans jamais se lasser, restant dans une optique sobre, mais légèrement décalée.
Description psychique :L’insouciance de l’enfance, la naïveté, et l’être candide qu’a pu être Justice durant les premières années de sa vie n’est qu’un vague souvenir, illusion d’un paradis dont elle fut chassée, semblable au jardin d’Eden. Les chimères et les rêves ne lui sont plus permis et elle vit, fermement ancrée à la réalité, analysant avec un calme déroutant chaque situation, préférant réfléchir avant d’agir. Autant dire qu’elle évite au mieux les comportements jugés « bourrins » qui consistent à foncer dans le tas pour ensuite réfléchir aux conséquences et examiner les pertes.
Dotée d’une volonté de fer, elle avance, essayant tant bien que mal de se construire un semblant de vie et d’avenir tout en évitant de s’enfermer dans des enchantements n’ayant plus lieu d’être à présent. L’espoir est une chose qu’elle a enfermée au fond d’elle, le reniant, tel un paria, et le condamnant dans une prison froide et humide. Mais, malgré tous ses efforts, elle ne peut empêcher ses pensées de se tourner quelques fois vers ce condamné si injustement accusé et de le titiller un peu pour le réveiller, réchauffant son cœur meurtri en retournant fouiller dans le passé.
Très rapidement, Justice a su discerner les mensonges dans ce qu’on désirait lui faire croire comme étant réel, réclamant le privilège d’être traitée comme une adulte malgré ses treize ans… Et il est vrai que son intelligence dépasse parfois celle de personnes plus âgées qu’elle. Son parcours l’a fait grandir trop vite, faisant d’elle une enfant mûre pour son âge, aux accès de colère rare, rarement rêveuse. Elle maintient avec force son esprit fermement ancré à la réalité, se refusant de s’abandonner aux bras de Morphée qu’elle juge vil et malsain… Rien n’est plus abject que les douces utopies qu’il projette sur ses paupières, lui faisant miroiter tous ses désirs pour ensuite les lui reprendre à son réveil.
Mais, malgré son envie de paraître plus adulte et son courage face à des situations en ayant fait fuir plus d’un, Justice garde tout de même une part de l’enfant qu’elle a été. Souvent, des rougeurs au niveau de ses joues trahissent sa timidité et sa gêne, lui donnant momentanément l’aspect de l’enfant qu’elle aurait dû être si rien n’était arrivé. Sa santé fragile et son asthme sévère font d’elle une petite fille que l’on désire protéger et elle accueille, bien qu’avec beaucoup d’embarras, ces démonstrations d’amitié et de chaleur qu’on lui prodigue de temps à autre.
Véritable passionnée de musique, il est impossible de la croiser sans distinguer au bout de son bras son violon, instrument dont elle ne se sépare jamais, unique vestige de sa « vie d’avant », présent de son père pour ses cinq ans. Si, à l’époque – et maintenant encore -, elle n’avait pas bien compris la signification d’un tel cadeau, elle attache beaucoup d’importance à ce souvenir signifiant tant de choses à ses yeux. Ayant pris des leçons, elle redevient, le temps d’une mélodie, la Justice qu’elle a été, dévoilant les autres facettes de sa personnalité.
But/Rêves: Elle vit dans l’espoir de retrouver son père, mais également de se reconstruire une vie et un avenir.
Histoire :Son arrivée à Sirius, la petite fille ne s’en souvient pas. D’aussi loin que remontent ses souvenirs, elle a toujours vécu dans le 51ème Etat Américain, entourée d’un père et d’une mère qui étaient censés s’aimer toute leur vie, mariée pour le meilleur et pour le pire.
D’après ce que ses oreilles avaient pu capter des nombreuses disputes auxquelles étaient sujets ses tendres géniteurs, la famille Stobbart avait d’abord vécu à Los Angeles, jusqu’à ce que, à l’âge d’un an, Justice et sa mère se voient contraintes de déménager pour suivre le père de famille, envoyé dans la ville de Sirius. Musicien hors pair et reconnu pour ses talents sur tout le continent Américain, son manager considérait leur déplacement dans cette nouvelle ville comme étant utile pour étendre sa renommée au-delà de l’Atlantique.
À l’âge de trois ans, Justice fut envoyée à l’école où son intelligence fut dévoilée aux yeux de tous, et elle passa peu à peu de l’image de la gentille petite fille rougissant pour un rien, aimée des autres et possédant bon nombre d’amis, à l’intello solitaire, récoltant les bonnes notes et gaspillant la plupart de son temps libre à l’école, enfermée à la bibliothèque.
Les livres devinrent très rapidement son seul refuge face aux moqueries et aux humiliations qu’elle subissait chaque jour. Un livre ne parle pas. Il ne juge pas. Il se contente de raconter une histoire, laissant le lecteur s’enivrer des mots et lui permettant, durant quelques pages, de devenir oublieux de la réalité à laquelle il se confronte chaque jour. Bientôt, elle accorda une grande importance à ces bouquins usés, dévorant tout ce qui pouvait lui passer sous la main, tournant et retournant les pages jaunies, préférant Stendhal à d’autres auteurs de romans jeunesses pourtant si attrayants pour les enfants. Lorsque les romans lui firent défaut, elle s’attaqua à des ouvrages plus philosophiques, ne comprenant pas toujours leur sens. Ce travail forcé qu’elle imposa à son cerveau ne l’aida pas à devenir plus bête et elle excella toujours plus à l’école, se recroquevillant sur elle-même, ignorant au mieux les brimades et les insultes.
Ses parents ne tardèrent pas à remarquer son intérêt grandissant pour des choses pourtant si insignifiantes pour des enfants de son âge et, espérant lui insuffler un peu de son art, son père lui offrit un violon pour son cinquième anniversaire. Il se chargea lui-même de lui apprendre les bases de cet instrument et elle grimaça aux premiers sons stridents qu’elle en tira.
À force de volonté et d’acharnement, elle finit, au bout d’un an, par acquérir une certaine expérience. Elle n’eut, cependant, pas le loisir de continuer à pratiquer avec son père. Celui-ci les abandonna, laissant derrière lui une femme qui s’enferma dans son travail et une petite fille éplorée réclamant sans cesse son papa, pleurant souvent. Après Justice l’intello, elle devint Justice la pleurnicharde.
Ce fut à cette époque que sa santé se dégrada, son asthme allant en s’intensifiant et elle fut envoyée de nombreuses fois à l’hôpital. Ses camarades de l’école finirent peu à peu par l’oublier, celle-ci prenant l’apparence d’une ombre à leurs yeux qui allaient et venaient, restant parfois absente pendant plus d’un mois et repartant aussitôt.
Mais elle ne s’en plaignait pas, trop heureuse de découvrir d’autres enfants qui l’acceptèrent et avec qui elle s’entendit rapidement. Ce fut dans ce milieu hospitalier qu’elle apprit à « ressentir » les choses, devinant sans peine où se situait la vérité au milieu des mensonges que proféraient honteusement les adultes. Au cœur de cet univers blanc, elle osa reprendre le violon, retrouvant ses anciennes sensations et, c’est grâce à cet instrument qu’elle fit la connaissance d’un professeur, ami de son père, qui l’encouragea à continuer et l’aida à affiner sa technique, lui enseignant de nombreux morceaux. Haydn devint son compositeur favori ainsi que sa source d’inspiration et la musique pu à nouveau occuper une importante place dans sa vie.
Parallèlement à cette vie hospitalière, Justice retrouvait le domicile familial un week-end sur deux où l’attendait une maison vide et froide. Sa mère était rarement là, rentrant tard le soir et repartant tôt, ou ne rentrant pas du tout, préférant passer la nuit au bureau. Ce fut cette absence qui déclencha sa rage et sa tristesse et la poussa à couper ses longs cheveux pour ensuite s’attaquer à ses vêtements. Si elle avait voulu faire profiter sa mère de son violon, il n’en était, à présent, plus question.
L’hôpital fut le seul foyer où elle désirait rentrer et, malgré tout l’amour qu’elle portait à sa mère, elle commença à haïr cette maison, à haïr tout ce qu’elle représentait et à haïr ce passé qui dévorait à petit feu ce qu’il restait de sa génitrice. « Maman n’était plus Maman ». Elle était comme une étrangère et les rares discussions qu’elle avait avec elle étaient aussi futiles qu’ennuyeuses.
Le professeur devint une sorte de deuxième père et son sourire fut le seul qui puisse la réconforter.
Quelques années après, la ville fut mise sous quarantaine pour une raison qu’elle ignorât. Et, c’est au milieu d’une angoisse déjà bien présente que les premières bombes tombèrent.
Ce jour-là, elle se trouvait en compagnie du professeur, elle eut juste le temps d’entendre son « C’est bien » avant que ses oreilles ne deviennent sourdes momentanément.
Tous se précipitèrent à la fenêtre. Dehors, plusieurs immeubles avaient volé en éclats. Les yeux s’écarquillèrent. Les bouches s’ouvrirent…. Et ce fut la panique. Les gens se pressèrent vers la sortie, se bousculant les uns les autres, retrouvant leurs instincts primaires et ignorant ceux qui les entouraient. C’était chacun pour soi.
Justice parvint à se frayer un passage et à retrouver l’air libre, son violon en main. Vu de l’extérieur, le paysage était encore plus horrible. Haut dans le ciel, une nouvelle bombe fusa et s’écrasa avec force sur la ville, réduisant en cendres tout ce qui se trouvait aux alentours. Ses jambes réagirent instantanément, laissant le cerveau à la traîne. Elle courut vers sa maison et ne retrouva qu’une porte et des hurlements pour l’accueillir. Ne pensant même pas à s’enfuir elle entra rapidement et c’est là qu’elle les aperçut pour la première fois. Des morts-vivants, des zombies, des êtres qu’elle croyait tirés de contes pour enfants, de cauchemars, trop irréalistes pour pouvoir exister. Sa mère n’était déjà plus et elle était certaine de subir le même sort. Elle était là. Incapable de pleurer, incapable de crier, incapable même d’envisager l’idée de s’enfuir face à ces créatures de l’ombre.
Elle ne comprit pas bien comment elle fut sauvée, mais elle apprit qu’il s’agissait d’un groupe de membres du Clan Assombra. Elle ne versa aucune larme, suivant ses sauveurs, gardant précieusement son violon avec elle, sa seule accroche, son seul soutien, la seule chose lui permettant d’être sûre que son ancienne vie n’avait pas été qu’un rêve, doux et éphémère.
Cette existence précaire fut de courte durée. Une créature, encore plus horrible et cauchemardesque que tous les zombies qu’elle avait pu rencontrer jusqu’alors jaillit de l’ombre et les attaqua. Tous ses compagnons furent tués, la laissant à nouveau seule. La créature lui fit face et, après avoir reculé jusqu’à un mur, elle se retrouva dans l’obligation d’accepter son destin : elle allait mourir là. Seulement, c’était sans compter sur le phénomène étrange qui se produisit. Le mort-vivant la renifla pour ensuite se détourner et s’enfuir, la laissant couverte de sang, persuadée que sa mort était proche.
Lorsqu’elle se réveilla après un coma de plusieurs mois, elle découvrit de nouvelles personnes autour d’elle. On lui posa de nombreuses questions, elle fut incapable de répondre à certaines d’entre elles, sa mémoire lui faisant défaut, mais elle parvint néanmoins à décrire le plus fidèlement possible la créature qui les avait attaqués et il se révéla qu’il s’agissait d’un Quatro.
Intégrée parmi les Lamentos et éveillant l’intérêt de Hei Kô, elle trouva en lui un nouveau père, un nouveau soutien et un nouvel espoir malgré les ressentiments de certains superstitieux.
Attributs: Force : 3
Vigueur : 3
Dextérité : 4
Intelligence : 6
Volonté : 7
Perception : 5
Charisme : 6
Chance : 6
Points de vie : 30.
Compétences de classe : Persuasion **
Savoir *
6ème sens **
Perspicacité **
Séduction *
Musique **
Inventaire :+ Dague occidentale dentelée : 20 pts
+ Couteau Suisse : 10 pts
+ Sac à dos : 10 pts
+ Lampe torche : 10 pts
+ Vêtements de rechange : 50 pts
+ Violon : 10 pts
[HS : Ne me mangez pas T.T].