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| Bertha Von Kröne | |
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Bertha Von Kröne Dirigeante du Clan Kröne
Nombre de messages : 682 Age : 41 Classe : La Commando. ಠ_ಠ Localisation RP : 1er étage, bureau. Date d'inscription : 09/09/2008
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| Sujet: Bertha Von Kröne Mar 9 Sep - 20:39 | |
| Prénoms : Bertha Mechthild (Berthe Mathlide). Nom : Von Kröne. Surnom : "La Grosse Bertha" ("Die dicke Bertha", le célèbre canon allemand de la 1ere Guerre Mondiale). Surnom péjoratif et qui a tendance à l'agacer, en rapport avec sa dominance militaire du terrain et sa plastique avantageuse. Autrement on l'appelle "Major", son ancien grade.
Age : 34 ans. Classe : La Commando. Métier : Dirigeante du Clan Kröne et ancienne Major de L'US Marine Corps. Appartenance : Clan Kröne, qu'elle a elle-même crée. Habitation : Manoir Von Kröne, dans le Tiers Est de la ville.
Citation : "Ne vous accablez pas trop de travail, contentez vous de mes ordres. Ah et... je préfère le bon sens à la pugnacité excessive, j'aimerais que vous vous en souveniez."
Orientation sexuelle : En apparence hétérosexuelle, mais c'est un peu compliqué. Bertha voue une fascination sans borne aux homosexuels masculins, et ne se considérant pas vraiment comme une femme et n'ayant jamais réellement aimé en être une, elle se dit "homosexuel", au masculin. Totalement "Seme" ("celui qui prend"), Bertha prend donc les hommes, et ne couche jamais avec un homme hétérosexuel... sauf s'il est près à virer de bord et se laisser faire. C'est cependant un aspect de sa personnalité qu'elle n'aime pas et qui lui fait plutôt honte. De toute façon le sexe n'est pas réellement sa tasse de thé, étant par nature plutôt réservée sur le sujet. N'ayant jamais aimé une femme, elle ne se prononce pas sur ce sujet. Son cœur est difficilement atteignable, bien qu'elle soit très frustrée sexuellement parlant. De toute façon nous n'avons pas le temps pour ça, en temps de guerre il y a plus urgent. C'est également un moyen pour elle se protéger de ses horribles pulsions sexuelles refoulées qu'elle ressent malgré elle pour les membres de sa propre famille.
Description physique : Bertha Von Kröne est une belle rousse cependant anormalement de très grande taille, au physique athlétique et généreux en formes, indéniablement femme. Mesurant deux mètres dix pour un peu plus de cent kilos kilos, Von Kröne semble être indéniablement une combattante, avec des épaules quelque peu carrées et bien découplées mais une taille plutôt étroite pour sa corpulence musculeuse, le port altier et noble. Son physique est solide et plutôt imposant, mais cependant la jeune femme n'a rien d'une hommasse, plutôt séduisante pour qui aime les beautés guerrières, portant ses cheveux longs comme une crinière d'un rouge flamboyant toujours libres dans le vent, sans jamais les attacher, lui cachant volontairement une partie du visage. Elle est plus que bien faite, avec une poitrine opulente et suivant sa morphologie, les jambes de la Major sont fermes, assez musclées, mais surtout comme interminables, lui donnant un air impressionnant et très stable. Ses mains sont plutôt larges, aux très longs doigts se terminant par des ongles très durs mais toujours courts, pour des raisons pratiques. A son index gauche se trouve une grosse chevalière ayant appartenu à son père, feu Wolfgang Ludwig Von Kröne; il s'agit du seul bijou qu'elle s'autorise, autrement elle ne porte aucun colifichet d'aucune sorte : ça gêne plus qu'autre chose. En effet Bertha a tendance à préférer le pratique à l'esthétique, ne reniant cependant nullement sa féminité si longtemps refoulée chez les Marines. Son style vestimentaire pourra vous étonner pour une personne si pragmatique : en effet l'allemande à tendance à apprécier les tenues de cuir dans le plus pur style motarde, portant exclusivement des bottes avec souvent des corsets ou des pantalons de cuir moulants. Elle ne quitte que rarement son sempiternel manteau de cuir cache-poussière noir râpé où elle a cousu les galons de son ancienne affectation, sur les épaules.
Autrement, malgré sa carrure de Walkyrie, Bertha n'a de visage pas les traits grossiers, bien au contraire, elle est même plutôt attirante, bien qu'elle semble ne pas se laisser souvent aller à sourire, du fait de sa timidité. La peau plutôt pâle, peu encline à bronzer, elle dispose d'un nez aquilin (en forme de bec d'aigle) très typique du physique stéréotypé germanique, plongeant sur une bouche peut-être un peu trop grande pour être réellement harmonieuse, aux lèvres pâles et très fines, en dessous d'yeux frangés de longs cils très sombres lui donnant un regard intense et pénétrant. Sous sa mèche rebelle se cache cependant une vilaine cicatrice de brûlure au niveau de l'œil qu'elle a de mort à cause d'une détonation de Revolver juste à côté. La poudre incandescente a jailli sur la peau non loin du globe oculaire et dans l'œil en lui-même, brûlant peau et rétine, lui laissant complètement blanc laiteux, et la peau autour à vif. Il apparait donc que Bertha Von Kröne est est une très belle femme au physique plus qu'avantageux, mais assez imposant, ce qui lui vaut le sobriquet de "Grosse Bertha" en raison de sa taille et de sa stature. Elle ne se met pas plus en valeur que cela mais à apprit à faire avec sa féminité au fil des ans, coquette à sa manière quand elle le peut.
Description psychique : Bertha est une femme particulière. Généralement taciturne et plutôt distante, elle peut se montrer quelque peu étouffante de prime abord avec sa discipline militaire, mais elle est étonnamment douce en réalité. Bien que n'étant pas extrêmement autoritaire, la jeune femme est assez dirigiste, et de par sa volonté de maintenir un semblant d'ordre, elle peut apparaitre légèrement bornée et persistante, ses méthodes étant en générales directes et martiales. On ne peut pas lui attribuer une intelligence phénoménale, mais la Major dispose d'un bon sens à toute épreuve et d'un grand pragmatisme, qui font d'elle une redoutable femme d'action si l'on couple cela à un sang-froid impressionnant. C'est quelqu'un de calme et pondéré, capable de prendre des décisions tranchés et de s'y tenir, très responsable, mais cela dit elle déteste la faiblesse et l'indécision. Son tempérament très volontaire et efficace et son sens du commandement qui la caractérisent sont deux qualités rêvées pour aider ceux qui sont sous sa protection. Il est très rare que Bertha s'énerve, voir carrément légendaire, mais quand c'est le cas c'est assez homérique, la jeune femme devenant pire qu'une louve qui défend ses petits jusqu'à la mort. Courageuse, déterminée, exemplaire, Bertha est capable de se battre sans se soucier de sa santé et de sa personne, comme tout bon soldat, juste pour atteindre son objectif ou sauver quelqu'un. Elle donne souvent de sa personne mais sa serviabilité est rarement intéressée. En effet, elle se sentira plutôt embarrassée si on la remercie ou cherche à la payer en retour.
Cela dit ne vous leurrez pas, Bertha est aussi pourvue de pas mal de défauts. Son tempérament froid de base la rend lointaine, archétype de la femme de pouvoir inaccessible, étant parfois plutôt orgueilleuse. Morose, mordante et franche, Von Kröne ne s'embarrasse que rarement des politesses, le mensonge n'étant qu'un fardeau pour elle, un fardeau qu'elle haï profondément rencontrer chez les autres. Dure et sérieuse, Bertha n'aime pas le désordre, ni la rébellion, et n'hésite jamais une seconde à utiliser la force. Cependant, elle est aussi capable de gentillesse, bien que relativement maladroite. Car oui, la jeune femme est timide et réservée, peu à l'aise avec ses proches. Quand quelqu'un lui témoigne affection ou intérêt, elle perd ses moyens, et tente de l'éviter en général. Elle est aussi d'une indécrottable mauvaise foi dès qu'il s'agit de ses sentiments personnels, prétextant souvent qu'elle n'a pas le temps de se soucier de ce genre de broutilles en temps de guerre. Car indéniablement, Bertha est un soldat, un Marines compétent : elle est préparée mieux que quiconque à la guerre, ne se rendra jamais de son propre chef, responsable de ses actes et résolue à défendre ses principes.
But/Rêves: Installer un ordre durable à Sirius, pour survivre. Un ordre militaire donc, pour contenir efficacement le chaos ambiant. Venger la mort de son père accessoirement, et tenter d'unifier les Clans de la ville par la force.
Attributs: Force : 7 Vigueur : 7 Dextérité : 6 Intelligence : 5 Volonté : 6 Perception : 5 Charisme : 5 Chance : 4
Points de vie : 70. Points d'action : 15.
Compétences de classe : > Conduite (Moto). ** > Armes à feu. *** > Armes de mêlée. *** > Tactique. ** > Furtivité. ** > CQC (Close Quarter Combat). *** > Commandement : *** > Diplomatie : * > Étiquette (militaire) : ** > Langue (Allemand) : ** > Premiers soins : * > Stratégie : * > Survie (environnement naturel): ** > Arme lourdes : * > Athlétisme : ** > Perspicacité : *** > Intimidation : **
Inventaire : > M16A2, fusil d'assaut. > Épée bâtarde. (Héritage familial, For+10.) > Sabre de cavalerie. (Héritage de son père, For+10.) > Boite de 30 balles pour Rifle. > Émetteur-récepteur.
A propos de vous : Comment avez-vous découvert le forum? C'est moi qui l'ai crée. Que pensez-vous de ce dernier? Qu'il est abouti, je n'en dirais pas plus comme je suis l'Admin. Quels autres forums fréquentez-vous? Angel's House. Quelle sera votre fréquence de passage? Quotidienne. Quel est, selon vous, votre niveau de RP? Littéraire, très bon sans fausse modestie. "Je ne veux pas que vous alliez voir Mère." I. The Electra Complex :
L'histoire de la famille Von Kröne est bien plus complexe que ne l'imaginent les gens, et plus particulièrement celle de la fille aînée, Bertha Mechthild Von Kröne. Première enfant d'un militaire de carrière et d'une femme de l'aristocratie allemande, elle est née sur le sol de Sirius, comme ses parents auparavant, puisqu'il s'agit de ses grand-parents qui étaient de nationalité allemande. Ses parents, bien qu'allemands, étaient tout deux nés sur le sol américain du cinquante-et-unième État des États-Unis d'Amérique, à savoir l'île de Sirius. Sa naissance, ne remplissant pas son père de joie car il désirait plus un fils, fut cependant vite suivie de celle de Rolf, son cadet de deux ans, et jamais Wolfgang, son père, ne fut réellement discriminatoire avec sa fille en raison de son sexe, bien que la délaissant vite pour s'intéresser à son fils. L'enfant grandit dans un climat familial calme et plutôt paisible, se trouvant dès qu'elle le put le goût de la lecture et des moments solitaires, bien qu'elle aimait à jouer avec son petit frère, car leur différence d'âge n'était pas bien grande. Son père, militaire de carrière, est souvent absent mais pourtant la petite fille lui voue dès son plus jeune âge une admiration sans borne : il était gradé Colonel après moult bataille, en Afrique, en Afghanistan, ou encore en Égypte, et ses histoires la passionnait sans autre pareil. Ses retours étaient toujours de grands moments pour Bertha, qui malgré son absence admirait son père comme elle jamais elle ne porta d'intérêt pour aucune autre personne. Cependant, bien vite l'enfant se rend compte que ses parents entretiennent des rapports desquels elle est exclue... chose normale me direz-vous, encore heureux, mais comment une petite fille de cinq ans vit cela? Mal, en plus d'une impression de castration à la naissance, puisqu'elle se rendait bien compte que son père bien aimé prenait l'avenir de Rolf avec plus d'enthousiasme que le sien, parce qu'elle était une fille. Contrairement à son cadet, Bertha serait libre de faire de sa vie ce qu'elle voudrait, mais en contrepartie, elle se sentait délaissé par son père. De cette étrange situation naquit un besoin compulsif de s'opposer à sa mère pour s'interposer entre ses deux parents, ou la genèse d'un complexe d'Electre qui deviendra avec le temps des plus poussés.
Plus le temps passaient, plus les rapports entre Bertha et ses deux parents se complexifièrent. Si dans le cas du complexe d'Œdipe tel que nous le défini Sigmund Freud, la peur principal du garçon est de perdre son pénis par castration, celle de la fille est plus la frustration de ne pas en avoir.Cette frustration suivra l'allemande toute sa vie, rejetant purement et simplement sa sexualité et donc de son destin de future femme, pour l'attirer plus tard exclusivement vers les "rapports sexuels d'homme à homme". Ses relations sociales avec sa mère devinrent de plus en plus rares, et Bertha fini par la considéré simplement comme sa génitrice et celle qui la nourrissait plus que comme la mère attentive que Karin essayait pourtant d'être. La petite fille avait une relation très sérieuse et guindée avec son père, les deux communiquant rarement et s'ils le faisaient, c'était toujours de manière très respectueuse l'un envers l'autre, mais un peu froide. Bertha fini par estimer que sa présence était une source d'inconvénient pour son père, sans pour autant arriver à s'en détacher, bien au contraire. C'était comme si, castrée à la naissance, privée de cet organe qui semblait être si nécessaire, Bertha tentait de le soutirer à son père par sa simple présence, son intérêt, qui plus est car il était si souvent absent. Sa mère devint de plus en plus pour elle une figure de rivale, puisque son père passait du temps avec elle dans des rapports privilégiés que la petite fille jalousait sans réellement comprendre encore... elle ne trouve compensation qu'au près de son petit frère Rolf, dont elle fait en quelque sorte le remplaçant de son père, passant plus de temps avec lui, se mettant à se comporter comme sa mère, à peine âgée de neuf ans.
Dernière édition par Bertha Von Kröne le Mer 20 Jan - 18:48, édité 132 fois | |
| | | Bertha Von Kröne Dirigeante du Clan Kröne
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| Sujet: Re: Bertha Von Kröne Mer 10 Sep - 2:57 | |
| "Je t'aime beaucoup, petit frère." II. Bro is my bitch :
Comme le complexe d'Œdipe pour le garçon, le complexe d'Électre se résous le plus souvent au moment de l'adolescence, lorsque la fille surmonte la "castration natale", qu'elle commence à élaborer une personnalité propre empruntant à la fois à son père et à sa mère, et qu'elle se met à rechercher d'autres partenaires sexuels que ses parents. Ce ne fut pas le cas avec Bertha. Son père devint de plus en plus pour elle un personnage fantasmatique et divin, à mesure qu'elle grandissait pour devenir une femme. Suivant les traces idéales de son père bien aimée, Bertha se passionne pour le domaine militaire et exprime très tôt son désir de s'enrôler dans l'armée Américaine. Ses passions changèrent également, passant de la lecture au sport, surtout l'athlétisme et les sports de combat et se passionne aussi pour la conduite de deux roues. Ces intérêts très "garçon manqué" étaient pour elle un moyen d'affirmer sa "masculinité" face à sa famille, bien bien vite l'ignorance face à sa mère se mua en conflit latent, Bertha prenant souvent la liberté de sortir sans la consulter, de lui faire des remontrances sur sa manière d'être, de tenir la maison, de se comporter avec son mari. Ce père si absent... plus il l'était, et plus Bertha le cherchait, au travers de son cadet Rolf, et plus elle l'aimait, plus elle le désirait, plus il lui manquait cruellement. Une intolérable absence pour l'aînée de Von Kröne. Ce père froid, qui ne 'lavait jamais serré dans ses bras, elle désirait pourtant de plus en plus son étreinte rassurante, dans ces grands bras d'homme. Bertha cesse de désirer son père pour pallier à sa "castration" et développe un sentiment amoureux à son égard, arrêtant également de s'identifier à sa mère en même temps que se positionnant en rivale pour en devenir purement et simplement jalouse.
C'est à cette période que Rolf souffrit le plus de l'attitude maternelle de sa grande sœur, qui en devenait étouffante. Elle venait le chercher à la sortie de l'école en moto, passait beaucoup de temps avec lui, et avait parfois des gestes qu'il fini par juger équivoques à son égards, comme parfois des câlins un peu trop appuyés à son goût, ou encore des propositions d'activités dans le but caché d'être proche physiquement de lui, comme le fait d'aller faire du camping ensembles... dans la même tente, ou le fait que l'aîné continuait à laver son cadet alors qu'il avait déjà plus de quatorze ans. Rolf, fort mal à l'aise de rumeurs qui circulent concernant sa relation avec sa sœur aînée, décide de mettre de la distance entre elle et lui, et c'est à ce moment que Bertha comprend réellement qu'elle souffre peut-être d'une attirance contre nature pour son frère et surtout son père. Profondément troublée, la jeune fille se referme sur elle-même et tente d'esquiver de plus en plus les objets de son désir, jusqu'au jour où elle apprend que sa mère est enceinte d'un troisième enfant. Bertha à dix sept ans et lutte contre son envie de hurler, marqué par la jalousie et le désespoir de voir son père encore entretenir cette relation si particulière avec sa mère. Cette relation qu'elle n'aura jamais avec lui. Cette relation qu'elle ne devait pas avoir, mais dont elle rêvait, de manière coupable. Ce profond désarroi rend Bertha plus hostile envers sa mère, si bien qu'elle fini par la frapper à plusieurs reprises, fuyant toujours après son méfait en s'excusant maladroitement. Mais plus le temps passait et plus l'enfant qu'elle haïssait grandissait dans le ventre de Karin. Albrecht, cet enfant qu'elle détestait avant même qu'il naisse. Cet enfant qu'elle ne voulait pas voir mettre au monde. Le terrible résultat de l'amour de ses deux parents, duquel elle serait toujours exclue, ce qui était parfaitement normale. Bertha se rendait bien compte qu'elle devait lutter contre ses désirs incestueux, et espérait que sa volonté suffirait.
Elle était bien loin de la réalité. Un soir que sa mère la prit à parti, Bertha ne supporta plus ses accusations et ses réprimandes, sur le fait qu'elle devenait de plus en plus sombre et invivable, et que ce n'était pas une façon d'être avec sa mère. Alors le coup parti. Un direct en plein visage sur un coup de sang qui envoya sa mère au sol. La colère la plus sombre, aussi noir que l'Enfer, étreignait le cœur de Bertha, qui la battit comme plâtre dans un accès de fureur. La peur et la douleur firent perdre les eaux à sa mère, lui faisant reprendre ses esprits face à ce corps de femme enceinte couvert de bleus. La jeune fille paniqua mais alla très vite chercher son frère, qui constatant l'état de sa mère comprit tout de suite de quoi il retournait. Albrecht Goettlieb Von Kröne naquit prématurément à sept mois, parce que sa mère rouée de coup par sa fille avait perdu les eaux sous la peur. Dès le premier cri hors du ventre géniteur du petit bébé rachitique, Bertha n'eut plus qu'une envie : fuir. Fuir la colère de son frère, la culpabilité qu'elle éprouvait face à sa mère. Fuir son père aussi, surtout. Fuir cet homme qu'elle aimait d'un sentiment coupable qui lui avait inspiré un acte d'une telle horreur. Se fuir elle-même. Sauver ce qu'elle pouvait sauver de son psychisme. Bertha quitta le domicile familial comme une voleuse pour se rendre à Quantico, en Virginie, dans une école d'officiers de l'US Marines Corps Pour fuir... mais aussi pour devenir comme son père.
"Je lui ressemblerais, ainsi je l'oublierais." III. This is my rifle :
La vie à Quantico ne fut pas de tout repos pour Bertha, toute fille de militaire qu'elle fut, toute femme de volonté qu'elle allait devenir."Fait ce pour quoi tu es destinée", lui disait son père. Elle devait marcher dans ses traces, celles faites par ces grands pieds de géants.Ses pieds à elle étaient bien plus petits et moins impressionnant que ceux de ce colosse qu'elle désirait oublier à tout prix. Surnommés les "Cous de cuir" ("Leathernecks"), les Marines étaient une division d'élite de l'armée Américaine, et l'entrainement pour devenir officier fut des plus rude. Leur rôle dans le dispositif militaire américain est d'agir très rapidement dans le cadre d'une force expéditionnaire autonome sans attendre les moyens lourds de l'US Army, aussi fallait-il des soldats d'élite, entrainés pour être sans peur, efficace, disciplinés. Les femmes faisant partie intégrante des Marines depuis 1948, Bertha n'est pas plus mal accueillie que cela, travaillant dur pour devenir un fusilier marin de valeur. Tous les Marines sont avant tout des fusiliers marins, de l'officier général au cuisinier en passant par le pilote de chasse, ils doivent savoir utiliser leur fusil, l'arme de base du corps. De même la condition physique est primordiale. Des tests annuels sont passés par tous les membres du corps du haut en bas de la hiérarchie, ceux qui y échouent doivent quitter le Corps. Jamais Bertha Mechthild Von Kröne n'eut moins qu'une note excellente à aucun de ces tests. Elle absorbait les enseignements comme une éponge et le retenaient mieux que si elle avait été une tablette d'airain gravée. Cette dure période la disciplina profondément, attisant définitivement ses dernières envies de révolte. L'armée vous change les gens, et l'allemande en était le plus criant exemple, bien qu'elle ne fut jamais réellement rebelle à l'autorité ou d'une nature fondamentalement violente.
Une fois sa formation de Marines terminé, Bertha reçut son premier galon : une barrette dorée au col et sur les épaules. Elle était devenue Second Lieutenant et fut assignée à la 15th Marine Expeditionary Unit, basé à Camp Pendleton, en Californie. Cependant la jeune soldate d'à peine vingt ans ne resta pas bien longtemps en réserve, dépêchée avec son unité à Bucaramanga, en Colombie, pour une opération commando qui visait un agitateur politique qui avait prit le pouvoir. Cela fait elle resta en réserve sur les lieu quatre ans pour juguler la révolte civile découlant de la mort du politicien, rendant les États-Unis maître de la région. Pour ses actes de bravoure, Bertha reçu le grade de First Lieutenant, avant de partir pour L'Afghanistan afin de débusquer et détruire la menace terroriste qui planait toujours depuis les années 2000. La jeune femme restera six ans dans ce pays, se déplaçant entre le Pakistan et l'Iran, s'illustrant dans la bataille comme aucune femme auparavant. Elle passa Capitaine, puis, suite au décès sur le champ de bataille de son supérieur, on la nomma Major. Cependant la jeune femme ne resta pas plus d'une année à ce grade, puisqu'un jour, durant un affrontement sur une route reliant la province de Samangân et celle de Balkh, Bertha perdit partiellement la vue durant un combat au corps à corps avec un terroriste. Ce dernier essayait de lui tirer dans la tête à bout portant et la Marine ne peut que dévier le tir, son visage accusant la poudre incandescente de l'arme qui venait de se décharger à quelques centimètre de sa joue, brûlant sa peau et sa rétine. Elle fut admise d'urgence dans un hôpital de campagne, mais elle y perdit la vue de l'œil gauche. Sa carrière de militaire était terminée, avec un tel handicap, et on mit le Major à la retraite anticipée, la faisant rapatrier à Sirius.
"Je ne laisserais pas Sirius dans cet état..." IV. Semper Fidelis : ("Toujours fidèle", devise des Marines.)
L'histoire militaire de Bertha Mechthild Von Kröne s'arrêta là, à ce que l'on pourrait penser. C'est donc avec une vision monuculaire que Bertha continuerait à contempler le monde, en simple civile. Chez elle les choses avaient beaucoup changées : sa mère était décédé des suites d'une maladie il y avait de cela huit ans, Rolf avait quitté la maison après une série de disputes avec leur père. Il y avait ce gamin d'à peine treize ans. Albrecht, l'enfant qu'elle avait détesté avant qu'il ne naisse. Mais la Major avait changé, d'une adolescente perturbée, elle était devenue une femme calme, mûre, ayant dépassé la trentaine. Il ne lui restait plus que son petit frère et son père, maintenant à la retraite à cause lui aussi d'une mauvaise blessure sur le front. Durant quatre ans, elle apprend à connaître ce nouveau membre de la famille, tout entretenant des rapports bons mais quelconques avec son père. C'en était fini du complexe d'Electre, grâce à l'armée. Ne supportant pas l'oisiveté, la rousse monta sa propre entreprise de Sécurité, Wolf Security. Seulement les choses tournent mal quand Sirius est mise en quarantaine avant d'être bombardée et envahie par les Zombis. La ville était devenu un champ de flammes pire que la pire des représentations de l'Enfer, et bien vite la borgne redevint un soldat, pour tenter d'aider les autres. La fille était devenue (le pensait-elle) comme le père, et devait soutenir ses actions. Cependant un jour qu'il se retrouvait en difficulté sur le terrain, Bertha décida de le rejoindre pour lui porter secours, mais assista à son assassinat. Ce n'était pas les Zombis qui prirent la vie de cet homme qui fut à la fois son premier amour et sa figure paternel, mais bel et bien un tir embusqué d'un humain retors et lâche. Elle lui proclama "Semper Fidelis" avant qu'il ne meurt. Alors pour la première fois de sa vie, dans cette ville en ruine, Bertha pleura, serrant la dépouille de son père contre elle, hurlant de rage. Son père, ce colosse tant aimé jadis, venait de rendre son dernier souffle. Même pas en héros.
Bertha ramena son corps au manoir familial, et proclama aux hommes qu'il avait réunit qu'elle prenait les rênes de la survie, et n'aurait de cesse de poursuivre l'assassin de son père. Il fallait survivre,e t en tant qu'aînée des Von Kröne, ancienne Marines de son état, la jeune femme organisa les survivants pour créer le Clan Kröne, les montant en efficace mais rigide structure militaire. Elle alla chercher son frère Rolf, un homme en qui elle avait toute confiance, pour devenir son Vassal le plus important : celui qui gérerait les relations avec les Lamento, ce groupe de civils s'étant rendu maître de l'hôpital, revendiquant le territoire du Centre-Ville, appartenant à présent aux Kröne, qui s'organisèrent rapidement sur un principe "Militaro-féodal". Bertha ne laisserait pas Sirius sombrer, car son père ne l'aurait jamais permis, et qui plus est, elle non plus. Car Bertha su avec le temps se détacher de son bien aimée père, même si son désordre sexuel resta toujours présent, en la personne de son frère cadet Albrecht, qui était devenu un homme, si semblable à feu Wolfgang. Elle le nomma à la tête des Eisenwölfe, une brigade motorisée, car connaissant son amour pour la moto mais aussi son incroyable talent de conducteur et son zèle envers elle qui était sans pareil. Jamais il ne la trahirait, elle en avait la certitude. La Major le considérait, de par la différence d'âge, plus comme son fils que réellement son frère, agissant avec lui comme tout les autres mais se permettant parfois de le couver un peu, situation qui fit hausser mes sourcils à Rolf, se remémorant le passé. Le clan Kröne prospéra durant ces six mois, s'étendant sur toute la ville de Sirius en une efficace organisation de petites fourmis luttant contre le chaos avec parfois un peu trop de sévérité, il fallait bien dire; Bertha étant une Marines, pas une missionnaire, sa politique et ses ordres s'en ressentant.
"Regarde, Minato. Ici, c'est le territoire du Clan Kröne. Ma fierté." V. No need to run and hide :
Aujourd'hui, le clan Kröne semble être la plus grande puissance de la ville de Sirius. Les Princes de ces ruines où le dehors n'existe plus. Chacun survit comme il le peut, et Bertha a décidé de redevenir Major pour sauver la ville de la destruction totale, bien qu'elle ne se leurre pas : Sirius ne tiendra pas longtemps. Seulement, son cœur est celui d'un Marines, et elle tiendra sa mission : contenir et protéger les civils, détruire les ennemis, imposer son ordre par la force s'il le faut, peu importe si les gens y voient de la dictature. Il faut sauver Sirius du chaos, et pour se faire, la prendre totalement en mains, soumettre d'une façon ou d'une autre les civils s'étant réunis en clans comme les Lamento mais surtout ces incontrôlables Assombra. Le clan des Kröne un jour arrivera à instaurer un ordre à Sirius, pour le bien de celle-ci. Du moins Bertha avait-elle ce rêve si utopique, si irréaliste, car comme tout militaire, comme toute femme réaliste qu'elle était, elle savait que jamais elle ne pourrait abandonner son fusil, sauf le jour où elle mourrait. Mais même si le combat semblait vain, il fallait se battre, autrement rien ne bougerait et tout le monde mourrait.
C'est par la lutte qu'on survit et qu'on gagne ce qu'on veut. Par la force, et non par la faiblesse. Elle devait être dure. Pour beaucoup d'humains, la liberté des autres est l'ennemi de leur survie, et la lutte avec les Assombra l'illustre. On survit toujours aux dépens de quelqu'un, mais l'absurdité nous ôte tout sens des lois humaines, sens profond des valeurs, et nous éloigne notamment de la compassion essentielle à la survie de l'homme. Chose intolérable pour Bertha.
Semper Fidelis. La devise des Marines. Pour toujours et à jamais.
Dernière édition par Bertha Von Kröne le Mer 20 Jan - 17:46, édité 2 fois | |
| | | Griffin Nightingale Leader du Clan Assombra
Nombre de messages : 590 Age : 44 Classe : Le Taré Localisation RP : Chapelle des profanes Date d'inscription : 09/09/2008
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| Sujet: Re: Bertha Von Kröne Ven 19 Sep - 5:18 | |
| C'est darty mon kiki ! Rooo, toujours un très grand plaisir de lire tes fiches, un soin et un sens du détail très profond, je suis toujours fan, on sent que tu te documentes à fond avant de poster du n'importe quoi (quoique si, tes persos c'est toujours n'importe quoi, des tarés pas possible *sort*). J'aime beaucoup très sérieusement, tout est très bien détaillé, le personnage est assez barbare dans son style mais avec cette nuance de subtilité qui fait que je l'apprécie encore plus. L'écriture ne change pas, on sent toujours la passion de la plume chez toi, presque aussi douée que moi, n'est ce pas magnifique ?! Je trouve que c'est très bien présenté, de superbes images pour une construction magique. Allez, puisque tu as recruté Jean claude dans tes troupes, je ne peux rétorquer... à moins que j'appelle Steven ou Chuck pour lutter, bon enfin on verra ! Par le pouvoir qui est mien (eh ouais, je me la joue trop, je me la pète grave !). Je te valide ! Ma Bertha, voici un petit cadeau pour toi, en suivant ton arbre généalogique, j'ai réussi à retrouver ton ancêtre ! Sois en fière, et que la puissance des gros obus soit avec toi Ne me remercies pas c'est trop, et bien mieux encore ! J'ai trouvé les lointaines origines de ton clan, attention la révélation va être difficile à supporter. Pas à dire, les Kröne sont partout... même en bourg ! *sort* Entre deux coups de semonce on sait quel reste ton passe temps favori, n'est ce pas ? *sifflote* Toujours aussi heureux de bosser avec toi en tous cas ! Un vrai plaisir *__* | |
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