Bon courage aux modérateurs (en espérant que ce n'est pas trop chiant...
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Musique d'ambiance^^Prénom : William
Nom : Blake
Surnom : Le Déchet, le Clodo, le Piqueton de Service...Oui, vivre dans la rue expose rarement à des qualificatifs gracieux. Même les enfants (surtout les enfants?) passent leurs journées à lui jeter des canettes et à l'insulter.
Age : 35 ans
Classe : Le Glauque
Métier : Ex-chirurgien neurologique de renom. Actuellement, sans-abri.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel, pour ce qu'on en sait. Mais sa grande sensibilité et son absence de conquêtes féminines malgré son physique avenant intriguèrent ses ex-collègues durant de nombreuses années...
Appartenance : Lamento.
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Description physique : Comment décrire un déchet de l'espèce humaine sans utiliser avec redondance les termes « gras », « sale » et « noir de crasse »? Tant pis, nous sombrerons dans ces écueils inévitables, afin de donner une description aussi fidèle que possible du dénommé William Blake.
Commençons par le visage. Il a dû être beau un jour, lointain, certes, mais tout de même. On le voit à l'ovale parfait de son visage, à ses sourcils bien dessinés et à ses yeux d'un noir profond et envoûtant. Malheureusement, l'alcool est passé par là, et a déformé l'enveloppe de son visage autrefois charmant. Là où une bouche sensuelle devait se situer ne subsistent que des lèvres gercées, assombries par la vinasse, et des dents jaunâtres; un mauvais choc a dû briser deux ou trois incisives du bas : cela étant, ce n'est pas si grave puisqu'il ne sourit jamais. Ses yeux sont profondément enfoncés dans leurs orbites, entourés de cernes noires, et injectés de sang. Tout son visage semble s'être affaissé; la peau, ravinée et rougeâtre là où elle n'est pas livide, tombe aux coins de la bouche. Des joues creuses, un nez tordu vers la droite (une fracture mal soignée visiblement) et un front orné d'une vilaine cicatrice complètent ce tableau peu séduisant. De longs cheveux noirs et gras, tombant jusqu'aux épaules, encadrent le visage ravagé par l'alcool et l'errance tels deux voiles noirs.
S'il en est à qui l'alcool fait prendre une bedaine fort peu alléchante, William n'est pas de ceux là : des années de mauvaise piquette l'ont comme étiré, et son corps est désormais décharné : sa maigreur est visible même sous ses hardes. Pour un clochard, il n'est pas si mal vêtu, même s'il est évident qu'il ne va pas chez Armani tous les jours. Un pull style camionneur noir, bien que tâché, recouvre un maillot de corps beige qu'il n'a visiblement pas changé depuis des années ; un pantalon de survêtement bleu marine trop court, orné de nombreuses taches marron et blanches, peinture ou crasse c'est selon ; des chaussures style Doc Marten's, certainement des chaussures de sécurité récupérées sur un quelconque chantier ; et enfin, une grande veste en cuir noir élimée, ravagée par les accrocs divers, et déchirée à l'épaule gauche. Il se tient légèrement voûté, comme porteur d'un poids incalculable. Seules ses mains sont sauves, ilôt de propreté dans ce vaste foutoir, malgré des ongles un peu sales et quelques cicatrices. On sent bien quel soin tout particulier il a à sauvegarder ses anciens outils de travail.
Description psychique : Il a le mental d'un homme qui a tout perdu, et qui vient de passer cinq ans dans la rue, traqué par des gens qu'il ne connaît pas. Il est d'un pessimisme rare, persuadé de l'inanité et de la perversion de la race humaine. Paradoxalement, il s'accroche cependant à la vie avec rage, comme pour prouver à tous que, s'ils ont réussi à faire de lui moins qu'un homme, ils ne sont pas parvenus à le tuer. Et c'est le cas. Cette longue traque l'a cependant rendu nerveux au point d'en être paranoïaque : le moindre bruit le fait sursauter, la moindre silhouette dans son champ de vision lui fait brandir son arme avec précipitation.
Son alcoolisme le rend instable et imprévisible. Toujours un peu saoul, il alterne plusieurs états lorsqu'il est ivre : hyper-violence, désespoir, paranoïa aiguë...Seule la joie est absente de ses émotions lorsqu'il est bien imbibé. Au contraire, il se rembrunit et reste enfermé dans son esprit, avec pour seule compagnie les démons qui l'accompagnent depuis bien longtemps.
Il est également monomaniaque de sa quête pour la découverte de la vérité au sujet de son renvoi de l'hôpital et de sa traque par la police et des individus...plutôt troublants. Alors qu'il vient de passer plusieurs jours dans un état catatonique, une simple pensée vers le sujet le met en ébullition, et il reprend alors son enquête avec fébrilité, avant de retomber dans les nappes brumeuses de l'alcool.
Sa longue errance l'ayant contraint au vol et à la dissimulation, il n'éprouve plus aucun respect envers la notion de propriété privée. Il cache ses larcins pour la simple raison qu'il les sait condamnables par la société humaine, mais il n'en ressent aucun regret ni sentiment de culpabilité. Loin d'être kleptomane, il ne vole que ce qui lui est nécessaire, mais considère les poursuites qui s'ensuivent comme profondément injustes : il s'est adapté à son environnement et son mode de vie...
But/Rêves: William est un être complexe. La moitié du temps, il est un homme sans but. L'autre moitié, il s'embourbe dans son inlassable quête de la vérité avec obstination. Mais de ces deux états transcende une vérité simple qui régit ses jours : il ne veut pas mourir. Jamais.
Histoire : Une petite bâtisse, quelque part dans les faubourgs de Sirius. Simple mobil-home fixé ici depuis des années, dans ce terrain vague habité par des familles entières de prolétaires. Pas d'électricité, l'eau vient d'une citerne. Dans une petite bâtisse, donc, un hurlement déchire la nuit : Jennifer Blake, vingt ans, est en train d'accoucher de son deuxième enfant. Le père n'est pas là : il est parti à la ville il y a trois jours pour y chercher du travail, promettant à sa petite amie d'être là le jour de la naissance. Le médecin du dispensaire et la mère de la jeune fille sont présents, mais la venue du bébé est difficile : celui-ci se présente par le siège. Il est trop tard pour transporter la jeune mère à l'hôpital ; le docteur, qui vient juste de prendre ses fonctions, ne sait pas quoi faire. Dans sa précipitation, il ne se souvient plus comment on pratique une césarienne, alors il laisse la mère accoucher dans la douleur, en ne faisant rien de plus que lui dire de pousser. Au bout de huit heures de travail, l'enfant naît : c'est un garçon, il s'appellera William, comme son grand-père paternel. Jennifer Blake décèdera deux semaines plus tard d'une septicémie, laissant le père, revenu entre-temps, élever seul le petit William et sa soeur Victoria.
Il ne les élèvera pas longtemps. Les services sociaux arrivent, enlèvent les deux enfants à leur père, le jugeant inapte à l'éducation de sa progéniture. Le jeune garçon aura connu sa mère deux semaines; son père, deux mois. Il passe ensite une enfance ni meilleure ni pire qu'une autre, d'abord en centre, puis balloté dès l'âge de six ans dans diverses familles d'accueil. A ses dix ans, il se fixe : il habitera chez les Vaulkner, sympathique couple de retraités à la mentalité humaniste. Il est élevé sans sa soeur, à peine a-t-il conscience d'en avoir une. Durant son enfance, William est un petit garçon curieux, mais taciturne : ses parents adoptifs l'aiment comme leur propre fils, et font tout pour son bonheur. Il se découvre une passion pour les sciences : Mr. Vaulkner, ancien pharmacien, l'encourage sur la voie de la médecine. Ne sachant que faire de sa vie, il s'inscrit à l'université sans grande motivation, mais découvre un univers qui le fascine, et dans lequel il excelle. Les années passent, il est major de promo, et lors de son internat découvre la neurochirurgie : sa grande dextérité et son incroyable faculté de concentration le prédestinaient presque à devenir un grand chirurgien. Il y parvient à la fin de ses années d'études, et devient une sommité nationale en très peu de temps. Le jeune homme silencieux et délicat devient avant ses trente ans le chef du service de neurochirurgie de l'hôpital de Sirius.